jeudi 16 avril 2009

13 mois

J'étais partie pour quelques mois, laissant ouverte, sans trop y penser, la possibilité de prolonger à une année...après tout, n'est ce pas le luxe de l'étudiant en fin de parcours de pouvoir se laisser porter là où ses ailent le mènent au gré du vent, sans frontières géographiques ni temporelles? Et ça n'a pas manqué, les mois tissent leur toile si rapidement au Chili. L'escalade a donné le ton à mon mode de vie, elle m'a donné mille raisons de m'attarder au Chili, et surtout d'y revenir.
13 mois ne sont pas de trop pour se laisser porter du nord au sud dans ce pays si vaste, regorgeant de recoins où l'on s'imaginerait bien faire sa vie. A chaque découverte, bien souvent, c'est un nouveau coup de foudre. 13 mois à s'émerveiller, à profiter de la vie au jour le jour, à partager avec des amis, à faire des projets comme si l'on n'allait jamais repartir.
Et pourtant, arrive un moment quand la question du départ se pose. Parce que l'étudiant devient diplômé et arrive à un point où il sent que c'est à lui d'orienter ses ailes, de décider ou non de changer de cap, d'aller faire un saut ailleurs.
Pas besoin de longue analyse pour comprendre pourquoi ce saut vers un ailleurs provoque une sensation de liberté mêlée de déchirement. Enfin, si je laisse 13 mois derrière moi, j'emporte pour la vie une infinité de choses pour lesquelles bien heureusement il n'existe pas de quota de baggage...
Bref, tout ça pour dire que la buena onda ne s'arrête pas aux frontières du Chili et que le temps est venu pour moi de la faire voyager.